- 1992
- France
Constituée de membres venus de divers horizons de la scène artistique (plasticiens, danseurs, acteurs, circaciens, performeurs), la compagnie s'est fait très tôt remarquer par des performances radicales où se mêlaient un univers primitif, dans une énergie post-punk et post-industrielle.
Une des autres particularités de la compagnie était son implication dans la gestion et l’émergence de nombreux événements dans le développement d’une culture alternative et d'un théâtre urbain.
Bien qu’ODM (Didier Manuel) était la figure emblématique et le fondateur du groupe, celui qui en définissait les concepts et orientations et garantissait l’identité artistique, Materia Prima art factory conservait un fonctionnement collectif imprégné de la pensée libertaire se rapprochant d’Hakim Bey et des concepts de T.A.Z (Temporary Autonomous Zone).
Si le travail et la démarche de la compagnie étaient empreintes d'une grande dimension politique,elle évitait soigneusement tout message, slogan ou implication idéologique explicite, privilégiant une poétique de confrontation avec le spectateur par l’intermédiaire de performances et d’actions aux univers dérangeants.
Par son travail, elle questionnait les tabous, les angoisses, les fascinations, les enfermements et névroses de la société occidentale et tendait à remettre l’individu moderne au centre de ses propres contradictions.
